De nouveaux problèmes chez Lightyear : une dispute sur les brevets.
Lightyear : la situation actuelle
Que se passe-t-il à Lightyear ? Les prêteurs qui ont investi 81 millions d’euros dans Lightyear l’automne dernier semblent avoir reçu divers droits en garantie. Les investisseurs ne veulent pas céder facilement les droits de marque, les brevets et la technologie.
Lightyear 2
Il appartiendra au syndic Reinoud van Oeijen d’aider Lightyear à se remettre sur pied, ou de faire en sorte que la procédure de faillite se déroule le mieux possible. Lightyear souhaite toujours mettre en production la Lightyear 2 – une voiture électrique à batterie et panneaux solaires dont le prix cible est de 40 000 dollars. Mais cela nécessite de l’argent. De l’argent qui est venu aussi, mais pas au bon moment.
200 millions d’euros
Quelque 200 millions d’euros ont été investis dans Lightyear au cours des dernières années. Cet argent a notamment été utilisé pour produire le Lightyear 0, un BEV doté de panneaux solaires et dont le prix s’élève à 250 000 euros. Ce ne fut pas un succès, la production n’a jamais vraiment décollé.
20 000 précommandes
Le Lightyear 2 devait sauver l’entreprise. Après tout, 20 000 précommandes avaient déjà été passées. Mais malheureusement, l’entreprise ne pouvait plus payer les factures des employés. La société Lightyear, basée à Helmond, a été déclarée en faillite le jeudi 26 janvier. Plus de 600 employés ont perdu leur emploi. La partie commerciale de la production de panneaux solaires était en dehors de la faillite.
L’argent est nécessaire
Lightyear espère toujours mettre le « 2 » en production d’ici 2025, mais cela nécessitera beaucoup d’argent. Disons quelques centaines de millions d’euros. L’argent doit provenir des actionnaires, des investisseurs et de nouvelles parties. Peu après la faillite de l’entreprise, M. Van Oeijen a déclaré qu’il existait des opportunités, mais qu’il fallait se hâter. La querelle qui s’est déclenchée aujourd’hui autour des brevets, entre autres, n’apporte pas vraiment de progrès.
Invest-NL, le sauveur ?
Une solution possible pourrait venir d’Invest-NL : un fonds du gouvernement néerlandais qui investit dans des entreprises et des secteurs durables et innovants. Invest-NL, avec un groupe d’investisseurs, a déjà mis un solide 81 millions d’euros dans Lightyear en septembre 2022, dont 25 millions d’euros provenant du fonds lui-même. Le reste a été financé par la province de Brabant, les sociétés de développement BOM et LIOF et des investisseurs privés tels que l’entreprise familiale SHV et l’assureur DELA.
Argumenter sur les droits de propriété intellectuelle : propriété intellectuelle
Dans le cadre de l’accord conclu en septembre 2022, tous les investisseurs ont reçu en garantie la propriété intellectuelle de Lightyear (brevets, technologie, droits de marque). Dans le jargon, il s’agit de droits de PI, abréviation de propriété intellectuelle. Selon Van Oeijen ces droits de PI ne font pas partie de la masse de la faillite, il n’a donc aucun contrôle sur eux. La balle est donc dans le camp d’Invest-NL et des investisseurs associés. Au total, six parties sont concernées. Lightyear a besoin des droits de propriété intellectuelle pour aller de l’avant.
Situation complexe
Le syndic parle d’une « situation complexe », notamment parce que toutes les parties ne sont pas sur la même longueur d’onde. Chaque jour est un jour de trop. La question est de savoir si une fumée blanche suivra. Pour l’instant, ce n’est pas le cas. De S’adressant à RTL News, Oeijen a déclaré ce qui suit : « L’UWV ne continue à payer les employés que pendant quelques semaines. La pratique montre qu’en cas de faillite, ces personnes commencent à chercher un autre travail. Les gens veulent de la sécurité, car tout le monde doit payer le loyer ou l’hypothèque. »