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La véritable histoire de la proposition de loi sur les véhicules hors d’usage

mars 13, 2024

Une proposition de loi sur les véhicules hors d’usage, officiellement la loi européenne 2023/0284, est actuellement examinée par le Conseil de l’UE. Il s’agit d’une étape supplémentaire avant que le Parlement européen ne vote sur la loi. La loi devrait entrer en vigueur dès 2025. Des rumeurs et des malentendus circulent à propos de ce projet de loi. Cela va de l’interdiction de réparer les voitures à carburant à l’obligation de mise à la casse en cas de défaillance des freins, par exemple. Dans cet article, nous dressons la liste de ce que le projet de loi signifie réellement.

Bonne nouvelle pour tous les propriétaires de voitures

Pour aller droit au but : si la loi est adoptée, ce sera en fait une bonne nouvelle pour les propriétaires de voitures. Pour les propriétaires de toutes les voitures. Pour tous ceux qui achèteront une nouvelle voiture (électrique ou non) après 2025, mais aussi pour les propriétaires d’anciennes voitures à carburant.

Obligations des constructeurs automobiles

La loi impose principalement un certain nombre d’obligations aux constructeurs automobiles. Certaines de ces obligations s’appliquent déjà aux Pays-Bas. Par exemple, exiger des constructeurs qu’ils signent des contrats avec des entreprises de recyclage automobile, ou exiger des constructeurs automobiles qu’ils soient en mesure de démontrer que leurs voitures sont effectivement recyclées à un pourcentage élevé à la fin de leur vie utile.

Rupture de tendance

Un certain nombre de nouvelles obligations concernent principalement les voitures nouvellement produites. Par exemple, les fabricants doivent utiliser des matériaux recyclés, la principale nouveauté étant que ces matériaux doivent également provenir de voitures recyclées. Plus important encore pour les consommateurs, cela signifie également que tous les composants doivent être démontables afin d’être recyclables. Cela rompt avec la tendance des petites pièces qui ne peuvent être remplacées individuellement.

Les bonnes pièces doivent être conservées

Le constructeur automobile doit également veiller à ce que les pièces encore utilisables d’une voiture en fin de vie soient « sauvegardées » pour être réutilisées dans une autre voiture. S’il y a vraiment un surplus de la pièce en question, une bonne pièce peut encore être recyclée. En outre, si les composants électroniques sont réutilisés, les données relatives aux clients doivent être supprimées, ce qui est une bonne chose.

Le point de discussion

Les malentendus et les rumeurs se concentrent sur le dernier point du projet de loi : les voitures à la casse ou leurs restes ne seront plus autorisés à quitter l’UE. Il s’agit de maintenir les pièces de rechange et les matières premières au sein de l’UE, notamment pour éviter le dumping dans les pays les plus pauvres. Brillant. Mais la question qui se pose est la suivante : qu’est-ce qu’une voiture à la casse ? Aux Pays-Bas, c’est facile. Lorsqu’une voiture part à la casse, le numéro d’immatriculation est supprimé et la voiture est enregistrée en tant que voiture à la casse. À cet égard, ce point de la nouvelle loi n’apporte rien de nouveau : il est déjà presque impossible de faire réimmatriculer une voiture officiellement mise à la casse aux Pays-Bas.

Qu’est-ce qu’une « voiture à la casse » ?

À l’étranger, il n’existe pas toujours de définition de la « voiture à la casse ». C’est pourquoi le projet de loi énonce certains critères qui peuvent indiquer qu’une voiture est une voiture mise au rebut. Par exemple, un MOT expiré (ou une inspection étrangère similaire), une voiture économiquement (ou techniquement) détruite, une voiture avec une défaillance des freins ou de la direction, etc.

Pas d’obligation de démolition

Le mot clé ici est  » peut« . Ces éléments indiquent qu’il peut s’agir d’une voiture à la casse. Ces indications sont utilisées pour vérifier si une voiture mise au rebut est exportée de l’UE. Soit une voiture dont les pièces et les matières premières doivent rester dans l’UE. La nouvelle loi ne signifie donc absolument pas que si votre voiture a un contrôle technique expiré ou un problème de freins, elle doit être immédiatement mise à la casse.

Pour être complet, il reste même possible de faire restaurer une « épave » en dehors de l’UE. Tant que vous pouvez démontrer de manière plausible que la voiture et ses pièces reviendront dans l’UE. En effet, dans ce cas, il ne s’agit pas d’une exportation.

En résumé, que signifie la nouvelle loi sur le recyclage pour les propriétaires de voitures ?

Pour les propriétaires de voitures, la proposition de loi sur les véhicules hors d’usage, la loi européenne 2023/0284, la loi sur le recyclage, ou quel que soit le nom qu’on lui donne, est essentiellement synonyme de bonnes nouvelles. La réparation avec des pièces d’occasion sera plus facile et la disponibilité des pièces sera meilleure. Après tout, les fabricants doivent s’en occuper et les pièces détachées quitteront beaucoup moins l’UE.

Des réparations plus faciles et moins coûteuses

C’est une bonne chose pour ceux qui chérissent leur ancienne voiture, mais aussi pour ceux qui en achètent une nouvelle. Les voitures neuves finiront par être de plus en plus réparables. Les situations telles que la rupture d’un capteur de pression d’huile nécessitant le remplacement de l’ensemble de la boîte de vitesses (il ne s’agit malheureusement pas d’un exemple inventé) seront moins fréquentes, car elles rendent également le recyclage plus complexe. La tendance des nouvelles voitures à devenir de plus en plus complexes et des réparations de plus en plus coûteuses sera inversée autant que possible par la nouvelle loi.

Seules bonnes nouvelles

Ainsi, à moins que votre hobby ne soit d’exporter des voitures à la casse en dehors de l’UE, la loi proposée n’apporte que de bonnes nouvelles aux propriétaires de voitures neuves ou plus anciennes.

Pour être complet, la Fédération Internationale des Véhicules Anciens (FIVA) et, indirectement, la Federation of Historic Automobile and Motorcycle Clubs (FEHAC), par exemple, ont également été impliquées dans l’élaboration de ce projet de loi. Leur analyse et leurs commentaires seront pris en compte dans l’élaboration de la loi.

Nous espérons que cet article a permis de dissiper tous les malentendus et toutes les rumeurs qui entourent le projet de loi. Il serait dommage qu’une loi favorable au processus de recyclage et aux amateurs de voitures soit rejetée parce que ces mêmes amateurs de voitures s’y sont opposés en masse sans comprendre la loi….

Cet article a été réalisé en partie grâce à Marcel Romijn, consultant dans l’industrie automobile, qui a lu et analysé la loi pour nous dans les moindres détails.