Critique – Cette camionnette de Vauxhall peut parcourir 400 kilomètres en mode tout électrique
L’hydrogène a de l’avenir ?
Dans quelques années, les véhicules commerciaux fonctionnant au diesel ne seront plus les bienvenus dans certains centres-villes. De nombreux entrepreneurs se tournent donc vers les camionnettes entièrement électriques. L’offre est importante, mais il manque encore quelque chose à de nombreux entrepreneurs : un fourgon électrique avec une grande autonomie et qui peut être rechargé complètement en cinq minutes. Un tel bus n’existe pas encore. En tout cas, il n’existe pas encore de bus électrique à batterie de ce type. Un bus électrique à hydrogène présentant ces caractéristiques existe déjà.
Opel Vivaro-e HYDROGEN
Voici l’Opel Vivaro-e Hydrogen. Le modèle est basé sur l’Opel Vivaro-e existant à batterie. Il tire son énergie non pas de batteries entièrement chargées, mais de réservoirs d’hydrogène. Sous le capot se trouve une pile à combustible de 45 kW, qui convertit l’eau des réservoirs en électricité. Avec des réservoirs d’hydrogène pleins, l’autonomie est de plus de 400 kilomètres. Le ravitaillement en hydrogène prend environ trois minutes, soit à peu près le même temps que le ravitaillement d’une voiture diesel ou à essence classique.
Hybride rechargeable à l’hydrogène
Outre les réservoirs d’hydrogène, le bus est équipé d’une petite batterie d’une capacité de 10,5 kWh. Le bus à hydrogène est donc un hybride rechargeable, puisqu’il suffit de le brancher au chargeur. Le bus est même équipé de série d’un chargeur embarqué triphasé (11 kW). En 90 minutes, la batterie est entièrement chargée.
Conduite électrique
La batterie fournit une certaine puissance supplémentaire, par exemple pendant le décollage et l’accélération. Avec une charge complète de la batterie, le bus atteint environ 50 kilomètres. Le groupe motopropulseur à hydrogène fournit les 350 kilomètres d’autonomie restants. Le Vivaro-e Hydrogen se conduit comme un bus électrique normal. Un moteur électrique entraîne les roues avant, comme dans une Vivaro-e normale. Grâce à la batterie, le Vivaro à hydrogène peut même utiliser le freinage par récupération. L’énergie libérée lors du freinage est ensuite stockée par le bus dans la batterie.
Mule de bât
Malgré sa motorisation à l’hydrogène, il offre toujours autant de volume de chargement que la version à moteur à combustion interne : jusqu’à 5,3 ou 6,1 m3. Le véhicule utilitaire hydrogène-électrique est disponible en longueurs M et L (4,95 et 5,30 mètres de long) et avec une charge utile allant jusqu’à 1 000 kg.
Alimenter
Avec ce bus, Opel vise les clients de véhicules commerciaux qui parcourent plus de 300 kilomètres par jour et ont donc besoin d’une plus grande autonomie que celle que peuvent offrir actuellement de nombreux bus électriques à batterie. Mais il y a un autre groupe cible qu’Opel veut servir : les employés qui prennent un bus d’entreprise pour rentrer chez eux mais qui n’ont pas de station de recharge. Pensez aux ouvriers du bâtiment, aux électriciens et aux plombiers qui ont leur bus de travail comme voiture de fonction. On voit ces fourgons dans toutes les rues, mais souvent leurs propriétaires n’ont pas accès à leur propre station de recharge. Un bus à hydrogène permettrait à ce groupe cible de passer plus facilement à la conduite électrique.
Un rôle important
Stellantis – la société mère d’Opel – est fermement engagée en faveur de l’hydrogène. L’année dernière, l’Alliance européenne pour l’hydrogène propre – dont Stellantis fait partie – a annoncé des investissements d’environ 60 milliards d’euros dans le développement d’un écosystème de l’hydrogène. Le nombre de stations de ravitaillement en hydrogène en Europe devrait passer à 2 500 d’ici 2030 et à 10 000 d’ici 2055, date à laquelle quelque 450 000 véhicules utilitaires légers et 10 000 camions devraient fonctionner à l’hydrogène en Europe.
En plus de la Vivaro-e Hydrogen, Stellantis lance également des versions hydroélectriques du Citroën Jumpy et du Peugeot Expert. Les autobus des trois marques sortent actuellement des lignes de Rüsselsheim, mais à partir de 2024, la production sera transférée à l’usine d’Hordain, dans le nord de la France. L’objectif est d’y produire environ 5 000 véhicules commerciaux électriques à l’hydrogène par an.