Repéré : un Mitsubishi Raider
Le spécimen tacheté
A Hoorn, nous avons vu ce Mitsubishi Raider V8 DuroCross 2007. Le pick-up se trouve aux Pays-Bas depuis 2012 et chez son propriétaire actuel depuis 2021. Nous n’avons pas d’autres détails à mentionner sur cet exemplaire particulier, mais la voiture elle-même est bien sûr une spécialité. En effet, selon le registre d’immatriculation RDW, il s’agit de l’un des deux seuls Mitsubishi Raider immatriculés aux Pays-Bas !
Le Mitsubishi Raider : ce qui l’a précédé
Mitsubishi a commercialisé le Mighty Max, un pick-up compact connu sous le nom de L200, aux États-Unis jusqu’en 1996. En raison des droits d’importation sur les véhicules commerciaux non américains (la taxe sur le poulet, une histoire en soi), il n’était pas rentable de préparer la nouvelle génération de L200 pour le marché américain. Mitsubishi a donc abandonné le marché américain des pick-up.
Certes, après le tournant du siècle, Mitsubishi a voulu revenir sur ce segment. Pour ce faire, il a décidé de donner un nouveau souffle au partenariat que Mitsubishi entretenait avec le groupe Chrysler. C’est finalement le Dodge Dakota qui a servi de base. C’est le « petit » frère du Ram 1500, mais il est un peu plus grand que le L200. D’un autre côté, il s’inscrit parfaitement dans le cadre de la concurrence américaine. Le pick-up étant produit aux États-Unis, la version Mitsubishi n’est pas soumise aux taxes d’importation.
Dodge Dakota devient Mitsubishi Raider
La version Mitsubishi est arrivée sur le marché pour l’année modèle 2006, environ un an après la Dodge, et a pris le nom de Raider. Un nom déjà utilisé dans les années 1980 pour le Dodge Raider, qui était précisément une version Dodge du Mitsubishi Pajero. Le Mitsubishi Raider était produit par Chrysler et était techniquement identique au Dakota. Il y avait le choix entre un V6 de 3,7 litres de 157 kW (214 ch) et un V8 de 4,7 litres de 172 kW (234 ch), tous deux issus des étagères de Chrysler. Bien que la technologie soit la même, Mitsubishi a doté le Raider d’un design tout à fait unique. Aucune pièce de tôle n’était interchangeable et même l’intérieur était largement différent.
Pour être complet, le DuroCross que nous avons vu est une version avec des pare-chocs plus robustes et une hauteur de caisse légèrement plus basse. Le DuroCross est plus axé sur l’esthétique que sur le travail intensif, du moins selon les normes américaines. Dans le cas de celui que nous avons vu, les pare-chocs sont entièrement peints dans la couleur de la carrosserie, ce qui annule légèrement l’effet des différents pare-chocs. Ci-dessous, vous pouvez voir un DuroCross tout à fait standard.
Le Mitsubishi Raider n’est pas un succès
Malheureusement pour Mitsubishi, le Raider n’a pas été un succès. Les premières années, les ventes du Raider ne représentaient qu’un dixième de celles du Dakota. À un moment donné, la production du Raider a même été temporairement arrêtée parce qu’il y avait plus de stock que les concessionnaires ne pouvaient en écouler. Si la Dodge a bénéficié d’un lifting pour l’année modèle 2008, ce n’est pas le cas de la Mitsubishi. En effet, après l’année modèle 2009, la production du Mitsubishi Raider s’est définitivement arrêtée, tandis que celle de la Dodge s’est poursuivie jusqu’en 2011. Au final, un peu plus de 20 000 Mitsubishi Raider ont été produits, ce qui est vraiment peu, surtout pour ce type de voiture. Le Raider est donc l’alternative dans le segment des pick-up, non seulement aux Pays-Bas, mais aussi aux États-Unis.