Sport automobile

Voler et dériver avec l’équipe de Dakar Astara ! – VIDÉO

novembre 25, 2022

En arrière-plan, on entend le ronronnement des moteurs V8 de 7,0 litres des trois voitures du Dakar d’Astara, un son lourd et sombre qui fait une impression immédiate. La porte papillon s’ouvre et le conducteur fait un geste d’invitation vers le siège du passager. L’entrée n’est pas vraiment facile à cause de l’arceau de sécurité. Tout d’abord, vous vous asseyez sur le large seuil, puis vous posez votre jambe gauche sur le sol et vous vous abaissez en même temps dans le siège de course. Le plus grand défi à relever ensuite est de faire en sorte que votre jambe droite soit également à bord. Heureusement, avec un peu de souplesse, c’est tout à fait faisable pour votre serviteur.

Un autre membre de l’équipe attache les ceintures de sécurité et pendant ce temps, le pilote Carlos Checa explique les systèmes de la voiture. Le V8 est clairement audible derrière nous, comme un taureau rugissant qui ne peut attendre d’être déchaîné. Après son explication, Checa enclenche tranquillement la première vitesse et appuie à fond sur l’accélérateur. Le martèlement typique du V8 emplit l’habitacle et nous nous élançons, en direction du premier saut.

Qu’est-ce qu’Astara ?

Faites une pause et prenez le temps de vous familiariser avec le contexte. Après tout, le nom d’Astara ne sera pas forcément familier à tout le monde. Pourtant, l’entreprise espagnole est un grand nom de l’industrie automobile. En effet, Astara est présente dans 17 pays et réalise un chiffre d’affaires annuel de 5,5 milliards d’euros. Cet argent est gagné, entre autres, en fournissant des données aux constructeurs automobiles, ainsi qu’en assurant la distribution pour différentes marques. L’entreprise fait également des affaires aux Pays-Bas avec Ssangyong et Isuzu. En Belgique, Astara est beaucoup plus importante avec des marques comme Suzuki et MG dans son portefeuille de clients.

Les conducteurs et navigateurs d’Astara

Combustible synthétique

Pourquoi une entreprise comme Astara participe-t-elle au Rallye Dakar ? En fait, principalement parce que la course est un beau défi sur plusieurs fronts, mais bien sûr aussi pour un peu de publicité. Il ne s’agit pas seulement de promouvoir l’entreprise elle-même, mais Astara souhaite également mettre en avant le carburant synthétique comme une alternative écologique à l’essence et au diesel.

En effet, le « 01 Concept », comme la voiture d’Astara est appelée, fonctionnera avec 90 % de carburant synthétique pour le prochain rallye. L’année dernière, cette part était de 70 %. Ce carburant a une composition similaire à celle de l’octane 102 et le V8 n’a donc guère eu besoin de modifications. Ce produit est d’ailleurs très cher : 6,50 euros le litre. Cela est dû non seulement au processus de production relativement coûteux du carburant, mais aussi aux coûts de transport vers l’Arabie saoudite. Et soudain, les prix du carburant aux Pays-Bas ne sont pas si mauvais…

Le carburant synthétique pour le 01 Concept

Century Racing et Astara

Astara ne construit pas elle-même ses voitures de Dakar. L’équipe les achète au sud-africain Century Racing, qui fournit également la voiture des frères Coronel. La 01 Concept, en fait une CR6 de Century Racing, a donc également amélioré la voiture de l’année dernière. Le V8 développe une puissance de 450 ch, la voiture s’allège un peu avec un poids à vide de 1 590 kg et, dorénavant, il est possible de transporter trois roues de secours au lieu de deux. Pratique sur les terrains accidentés, où une crevaison peut être subie en un rien de temps.

La course avec Astara

Nous sommes de retour sur le siège passager de la 01 Concept et nous nous dirigeons vers le premier saut à une vitesse vertigineuse. Vous sentez la voiture voler et vous vous préparez à un atterrissage brutal, mais il ne se produit pas. En effet, les énormes amortisseurs du 01 Concept amortissent parfaitement le choc. Le mot « confortable » apparaît même brièvement.










Presque immédiatement après, Checa lance la voiture dans une dérive et nous approchons de la prochaine colline. Il fait une impression détendue, donnant l’impression que tout est incroyablement facile. Mais bien sûr, la voiture fait aussi sa part. Non seulement les amortisseurs, mais aussi les pneus tout-terrain font que le terrain accidenté du site d’essai de l’INTA près de Madrid ressemble presque à une nouvelle route asphaltée.

La voiture écoute parfaitement les ordres de Carlos et, bien qu’il pleuve et que la piste soit assez boueuse et glissante, la voiture à propulsion reste bien en ligne et les dérives sont faciles à tenir. Il n’y a pas vraiment de temps pour réfléchir, car le martèlement du V8 étouffe tout le reste dans le petit habitacle de la voiture. Avec des températures extérieures hivernales selon les normes espagnoles (9 degrés Celsius), l’intérieur reste agréable et frais, mais dans le désert, vous n’aurez plus envie de vous asseoir ici…

Tour de torture pour Astara

Bien que ce soit une expérience amusante pour nous de rouler avec nous pour une fois, le rallye lui-même est bien sûr un peu différent. En effet, les trois voitures de l’équipe vont parcourir un itinéraire de 15 000 kilomètres en Arabie Saoudite. Dans la chaleur implacable du désert, ce n’est absolument pas une plaisanterie.













Presque immédiatement après leur passage, les voitures étaient déjà transportées en Arabie saoudite. En effet, le rallye se déroulera du 31 décembre 2022 au 15 janvier 2023. Si vous n’aviez pas encore d’équipe favorite pour le Dakar, encouragez surtout l’équipe d’Astara !