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Discours dévoilant la Toyota GR GT et la Lexus LFA

C’est ce qui a été dit lors de la présentation de la toute nouvelle Toyota GR GT et de la Lexus LFA électrique. Simon Humphries commence l’histoire.

« Merci beaucoup d’avoir pris le temps et fait l’effort de venir jusqu’ici, à l’usine Toyota de Higashi-Fuji, dans l’est du Japon. À l’origine, il s’agissait d’une usine de presse. Et comme certains d’entre vous le savent peut-être, c’est dans cette usine que Shoichiro Toyoda et Nakamura Kenya ont créé la première Century en 1967. L’esprit d’invention qui est né ici renaît aujourd’hui sous la forme du Woven City’s Inventor’s Garage, une installation destinée à créer l’avenir ».

L’amour de la vitesse

« Aujourd’hui, nous ne célébrons pas seulement l’invention, mais aussi quelque chose que je sais que nous aimons tous : la célébration de la voiture. L’excitation, le frisson, l’amour de la vitesse – des choses pour lesquelles je pense que tout le monde dans cette salle et tous ceux qui regardent en ligne partagent une passion. Mais comme pour beaucoup de choses dans la vie, une histoire de force commence par une histoire de ce qu’on appelle en japonais kuyashisa – l’humiliation ».

« Et je veux partager cela avec vous en partant de deux points de vue. Je travaille comme designer depuis 36 ans et je peux honnêtement dire qu’il n’y a rien de plus douloureux pour un designer que de s’entendre dire que ce à quoi il a mis tout son cœur et toute son âme est ennuyeux. Il y a quatorze ans, à Pebble Beach, aux États-Unis, c’est exactement ce qui s’est passé lorsqu’Akio s’est entendu dire, lors de sa visite, que « Lexus est ennuyeux ». Ce sentiment d’humiliation a été un tournant et est devenu une source de détermination. »

Après cela, Akio s’est levé et a fait une promesse : « Plus de voitures ennuyeuses ». Lorsque nous lui avons demandé comment nous allions présenter cette voiture à Pebble Beach cette année, sa réponse a été très simple : « Mettez-la là et laissez-la parler d’elle-même ». Et c’est exactement ce que nous avons fait. Sans explication, nous avons laissé les gens se faire leur propre opinion. Et je suis très heureux de vous annoncer qu’à Pebble Beach cette année, pas une seule personne n’a dit que Lexus était ennuyeuse !

Un nouveau niveau d’expérience sensorielle

« Être innovant, aventureux, original, aider nos clients à découvrir… c’est la raison d’être de Lexus. Et avec cette voiture, nous voulions que nos clients découvrent un nouveau niveau d’expérience sensorielle. Pour le véhicule qui se trouve derrière moi, cela s’est traduit par des avancées majeures, des proportions spectaculaires et un emballage innovant. Regardez l’allure, la vue arrière, c’est tout simplement époustouflant. Et tout cela à moins de 1 200 mm de hauteur. Pour une voiture de sport, c’est un énorme défi et une grande réussite. Et lorsque cette voiture sera enfin terminée, elle répondra à la dernière demande d’Akio : redéfinir complètement le son d’une voiture de sport électrique. »

« Nous avons conçu cette voiture pour qu’elle parle d’elle-même, mais ce n’est pas un hasard.
Car la Lexus Sport que vous voyez ici doit son existence à une autre histoire. Et cela m’amène à la deuxième histoire d’humiliation – cette fois sur la piste ».

« Je me souviens qu’Akio m’a dit qu’il avait vécu une expérience au Nürburgring il y a 20 ans qu’il n’oublierait jamais. Il ne s’agissait pas d’être dépassé, ni de ne pas finir premier. Ce qu’il a vu, c’est que les autres constructeurs faisaient de la course une priorité. Ils ont profité de cette occasion pour développer non seulement de nouvelles technologies et de nouveaux produits, mais aussi les personnes qui les fabriquent.

Les voitures de sport à l’honneur chez Lexus et GR

« Des prototypes camouflés de voitures jamais vues auparavant ont été testés jusqu’à la limite sur le circuit le plus impitoyable du monde. À l’époque, Toyota n’essayait même pas de construire une voiture capable de courir sur le Nürburgring. En fait, nous n’avions même pas de voiture de sport en vente. Akio, avec le pilote d’essai Naruse-san, s’est donc retrouvé non seulement au volant d’une vieille Supra, mais il l’a fait sous le pseudonyme de Morizo, avec sa propre équipe privée inconnue, Gazoo Racing.

Chaque fois qu’il fallait laisser la place à un autre prototype de développement, c’était comme s’ils disaient : « Les gars de Toyota, vous ne pourrez jamais construire une voiture comme celle-là ». C’était à l’époque. C’est maintenant. »

« Alors, qu’en pensez-vous ? Ici, le GR GT et son frère de course, le GR GT3, sont rejoints par le nouveau concept Lexus LFA et forment ensemble le point fort des voitures de sport pour Lexus et GR.
Tout cela à partir d’une plate-forme dérivée de la course, fidèle à la promesse de GR de repousser les limites de l’amélioration et de contribuer à l’ensemble du groupe Toyota. Et tout cela fait partie de la promesse d’Akio de ne plus avoir de voitures ennuyeuses ».

V8 biturbo de 4,0 litres

« La classe GT3, où commence l’histoire de ces trois voitures, a pour but de fabriquer des voitures pour ceux qui veulent gagner, qu’il s’agisse de professionnels ou de pilotes privés. Pour tous, tout commence par la vitesse. Sans vitesse, il n’y a rien. Pour la voiture de course GR GT3, avec un V8 biturbo de 4,0 litres, un châssis rigide en aluminium, un centre de gravité extrêmement bas et une aérodynamique avancée, tous les éléments essentiels sont réunis. Mais la vitesse n’est pas tout. La course est bien plus qu’une simple ligne droite. Le véritable art réside dans la façon dont vous contrôlez cette vitesse.

« Dans la vraie vie, comme notre Master Driver Morizo aime à le dire, tout se résume à kaiwa – la conversation entre le pilote et la voiture. Cette GR GT3 est une voiture conçue pour vous donner confiance dans toutes les situations. Pour être rassuré par cette conversation, même à la limite, dans les conditions les plus extrêmes. Tout est dans le retour d’information que la voiture vous donne pour vous aider à prendre des décisions en quelques fractions de secondes.

Toyota GR GT : pour les conducteurs professionnels et amateurs

« Une communication fluide, savoir comment la voiture va réagir pour éviter les malentendus, tirer le meilleur de vos compétences pour pousser la voiture et vous-même encore plus loin. Le GR GT s’adresse aux deux types de conducteurs – le pilote professionnel et le pilote amateur – qu’il s’agisse de deux personnes différentes ou de vous et de votre alter ego.

« Le son est un élément essentiel de toute conversation avec une voiture. Non seulement pendant l’accélération, mais aussi pendant la décélération et le freinage. Pour comprendre l’importance de ce point, il suffit de faire 30 minutes de route depuis ici jusqu’au Fuji Speedway et d’observer la transition entre la ligne droite et le premier virage serré. Freinez le plus tard possible, plus profondément, plus rapidement, et accélérez en toute confiance en suivant votre ligne idéale. C’est peut-être la première fois que nous nous concentrons non seulement sur le son que produit une voiture lorsque vous accélérez, mais aussi sur le son brut et physique lorsque vous relâchez l’accélérateur ».

« Mais la conversation que vous avez sur une route ordinaire est différente. La GR GT pour les routes publiques, avec le même V8 biturbo mais avec une transmission hybride, partage plus d’ADN avec sa variante de course que n’importe quelle voiture que nous ayons jamais construite. Pour cela, l’équipe a travaillé non seulement aux limites de la voiture, mais aussi aux limites du processus de développement – les pilotes d’essai des voitures de série ont travaillé main dans la main avec les pilotes. »

Une voiture de tous les jours prête à rouler sur circuit

« Il s’agit d’une voiture de tous les jours prête à rouler sur circuit – sauvage sur le circuit, facile en ville. Prenez-la pour une session sur le circuit et arrêtez-vous dans un bon restaurant sur le chemin du retour. De la dynamique aux moindres décisions concernant la position assise, c’est une voiture qui couvre tous les aspects. Akio adore le sport automobile. Dans une équipe de course, il n’y a pas de hiérarchie. À la fin de la journée, tout le monde se retrouve dans les stands. Ces trois voitures travailleront en équipe pour transmettre l’émotion de la conduite à la fois aux coureurs expérimentés et aux nouvelles générations de passionnés d’automobile ».

« Qu’il s’agisse du V8 biturbo de la GR GT3, de la version hybride de la GR GT, toutes deux fonctionnant au carburant conventionnel ou à l’e-carburant, ou de l’avenir électrique de la LFA, ces voitures représentent un engagement à maintenir vivante la joie de conduire aux limites des possibilités humaines pour la prochaine génération. Cultiver la technologie et les gens pour créer une nouvelle ère d’euphorie au volant – tout comme Naruse-san a apporté sa sagesse de la Toyota 2000GT à la LFA et l’a transmise à une nouvelle génération de pilotes d’essai ».

L’aspect émotionnel est revenu dans l’entreprise

« Au cours des 14 dernières années, non seulement Lexus et GR, mais aussi toutes les marques du groupe Toyota ont subi une transformation. Le côté émotionnel est revenu dans l’entreprise. Qu’il s’agisse de la dynamique de conduite, de l’ingénierie, de la production ou de mon domaine, le design, l’état d’esprit de l’entreprise a fondamentalement changé. »

« L’apparence et les sensations d’une voiture sont subjectives. Mais dans les stands, en tant qu’équipe unique avec Akio comme maître pilote, nous avons la liberté de faire ce qu’il faut pour que l’histoire de chaque voiture devienne réalité. Même s’il approche les 70 ans, Akio Toyoda est revenu cette année là où tout a commencé il y a 20 ans en participant aux 24 heures du Nürburgring. Et je peux vous garantir une chose : Avec ces trois voitures devant lui, il ne pourra pas rester à l’écart pendant de nombreuses années.
Il ne pouvait pas non plus manquer cette opportunité aujourd’hui. »

Discours Akio Toyoda

Présentation par Akio Toyoda, président du conseil d’administration (administrateur représentant)

« Il y a trente ans, Naruse-san et moi fabriquions des voitures en couple. Lentement mais sûrement, des collègues partageant les mêmes idées se sont joints à nous, et lorsque la LFA a finalement été achevée, Naruse-san a dit avec un grand sourire que je n’avais jamais vu auparavant : « C’est la première fois que j’ai pu conduire sur le Nürburgring en ne regardant que devant moi ». Jusqu’à ce moment-là, nous étions constamment dépassés par d’autres voitures, et maintenant nous avions une voiture qui nous permettait de dépasser les autres. Je pouvais sentir à quel point il était sincèrement heureux ».

« L’humiliation n’a pas disparu pour autant. La LFA a été produite en série, mais de manière limitée. Nous avons commencé à gagner des courses, mais il s’agissait d’obtenir la première place dans une catégorie. Il y avait encore beaucoup, beaucoup de voitures plus rapides que nous ».

Recette secrète

J’ai entendu des gens dire : « Les gens de Toyota pourraient-ils construire une telle voiture ? Jamais ! Je n’oublierai jamais ce sentiment d’humiliation. Et cette douleur est sans doute la force qui m’anime encore aujourd’hui. Et un jour, il y a 15 ans, j’ai soudain hérité du rôle de maître conducteur. Naruse-san m’a laissé la « recette secrète » de la fabrication des voitures – la sauce que nous avons élaborée à partir de notre douleur d’humiliation. Il m’a aussi laissé quelque chose d’autre : quelques collègues qui partageaient la même douleur ».

« Nous avons utilisé cette douleur et cette frustration comme une force motrice et nous sommes restés concentrés sur une seule chose : fabriquer des voitures de plus en plus performantes. Le GR86, le GR Supra, le GR Yaris, le GR Corolla… Le moteur à hydrogène, le Super Taikyu, le Nürburgring…
Et maintenant ces voitures… Aujourd’hui, chez Toyota, j’ai tellement de collègues qui partagent les mêmes idées et qui fabriquent des voitures à partir d’une conviction commune !

Séquence des batailles

« C’est à ces collègues que je veux confier notre ambition automobile, et je veux continuer à travailler avec eux sur des voitures pour que notre « recette secrète » puisse être transmise aux générations futures. Et j’espère que vous continuerez à compter sur nous pour vous enthousiasmer. »

« Ma vie a été une succession de batailles. Et le rôle que j’y ai trouvé est d’être la dernière personne à protéger les autres – pas mon rôle de président, mais celui de veiller à ce que mes collègues puissent se mettre à l’abri, afin qu’ils puissent perfectionner leurs compétences et riposter encore plus fort. C’est moi qui les protégerai. Et pour s’assurer qu’ils continuent à bénéficier de cet environnement, Morizo continuera et restera actif jusqu’à ce que je tombe ».