L’association RAI lance un avertissement : la mobilité risque de devenir inabordable en raison des projets du cabinet
L’automobiliste paie le prix
Le dernier budget du cabinet révèle que les automobilistes néerlandais devront contribuer fortement au trésor public.
Le cabinet souhaite récolter jusqu’à 19,3 milliards d’euros en augmentant les taxes sur les voitures et les carburants.
Le président Frits van Bruggen comprend qu’il faille trouver de l’argent, mais il s’interroge sur la manière de le faire.
« Les charges continuent d’augmenter et le prix de la mobilité est désormais trop élevé pour de nombreuses personnes », déclare-t-il.
Des études montrent qu’un Néerlandais sur dix ne peut plus assumer le coût d’une voiture, ce qui affecte principalement les personnes à faible revenu.
La mobilité est essentielle à la liberté
M. Van Bruggen souligne que la mobilité va bien au-delà de la simple possession d’une voiture.
Il s’agit de la liberté de participer à la vie sociale.
« Qu’il s’agisse de se rendre au travail, de rendre visite à un parent malade ou simplement de s’adonner à ses loisirs, la mobilité est un besoin fondamental », affirme-t-il.
L’association RAI estime que cette liberté ne devrait pas être garantie uniquement à ceux qui ont un gros portefeuille.
C’est pourquoi elle préconise des solutions abordables telles que les scooters électriques et les voitures de société, ainsi qu’un soutien accru aux moyens de transport alternatifs tels que les vélos de location.
Les conducteurs électriques sont les plus touchés
Les coûts des voitures traditionnelles ne sont pas les seuls à augmenter, les conducteurs de voitures électriques en font également les frais.
Le gouvernement va supprimer progressivement les avantages fiscaux accordés aux véhicules électriques, ce qui, selon M. Van Bruggen, n’affecte pas seulement le portefeuille, mais aussi le climat.
« Nous constatons déjà que les ventes de voitures électriques diminuent. Si le gouvernement commence également à réduire les incitants, il sera encore plus difficile d’atteindre les objectifs climatiques.
La sécurité routière semble être une réflexion après coup
La sécurité routière suscite également des inquiétudes.
Selon l’association RAI, le gouvernement n’investit pas suffisamment dans des mesures visant à réduire le nombre de victimes de la route.
« On parle de mesures possibles, mais c’est tout. La sécurité routière devrait figurer en tête des priorités », a déclaré M. Van Bruggen.
Il a souligné l’importance d’une application stricte de la loi pour réduire les infractions au code de la route.
Zones à zéro émission
À partir de 2025, les municipalités auront la possibilité d’introduire des zones à zéro émission, mais le gouvernement propose maintenant de retarder cette mesure.
Cela crée une grande incertitude pour les entreprises qui ont déjà investi dans des véhicules durables.
« Ce genre de mesures timides sème la confusion », déclare M. Van Bruggen.
« Les entrepreneurs se sont préparés à l’introduction de ces zones et le gouvernement hésite encore. Cela crée le chaos. »