Il se passe quelque chose de spécial à Uden : c’est là que Maturo Cars reconstruit les icônes italiennes.
À l’intérieur, vous n’entendez que le tintement subtil des outils et, de temps en temps, le sillage rauque d’un moteur. Pendant ce temps, vous vous régalez les yeux, car voici des icônes italiennes. Pas une Lancia Delta, pas deux Lancia Delta…

Delta Stradale – panneaux en carbone, ADN du Groupe A et 400 ch sous le pied droit
La Delta Stradale est peut-être l’œuvre la plus connue de Maturo Cars. Cette réinterprétation moderne de la Lancia Delta Integrale n’est pas une « simple » restauration, mais une reconstruction complète où chaque détail a été redessiné ou optimisé dans un seul but : construire la version de rue ultime.

La base sera entièrement démontée et reconstruite. Le châssis reçoit plus de 250 points de soudure supplémentaires, exactement comme dans le monde du rallye. La voiture reçoit ensuite un tout nouveau revêtement extérieur en fibre de carbone légère, qui conserve les lignes d’origine tout en améliorant considérablement la dynamique.

Le spoiler arrière porte subtilement le logo Maturo. Un détail que l’on ne voit qu’en s’approchant, mais qui montre bien l’attention portée à chaque pièce.

Sous le capot, la plus grande surprise vous attend. Le moteur quatre cylindres turbocompressé est reconstruit avec des tolérances modernes, un turbocompresseur optimisé et un meilleur refroidissement. Résultat : 294 kW (400 ch) et 540 Nm, conformément aux spécifications du groupe A de l’époque. Ce moteur est associé à une boîte de vitesses entièrement modifiée, développée pour faire face à la puissance supplémentaire et aux réactions plus vives de la voiture.
Les quatre roues motrices et le différentiel à glissement limité à l’avant et à l’arrière sont réglés sur mesure pour rendre la Stradale non seulement plus rapide, mais aussi plus cohérente et plus prévisible que la version originale. La suspension – avec des amortisseurs réglables dans quatre directions et de nouveaux triangles – donne l’impression que la voiture pense avec vous.
À l’intérieur, Maturo suit la même philosophie. L’intérieur est construit à partir de zéro, avec de l’alcantara, de la fibre de carbone et des panneaux faits à la main. L’atmosphère est fidèle à l’original, mais la finition est d’un autre niveau. C’est une Delta telle que vous la reconnaissez, mais telle que vous l’auriez voulue à l’époque.

Ferrari 308 Rally – une Ferrari qui n’a pas peur des pieds sales
Un peu plus loin se trouve une voiture dont on pourrait penser à l’avance qu’elle ne quittera jamais l’asphalte. Après tout, quand on pense aux voitures de rallye classiques, on pense surtout aux Audi, aux Lancia et aux BMW. Cette Ferrari 308 en configuration rallye prouve que même une Ferrari peut faire du hors-piste. Nous avons déjà vu cette voiture lors du rallye ELE à Eindhoven – ne manquez pas de regarder la vidéo !
Le châssis a été visiblement renforcé et rehaussé. L’habitacle est complètement dépouillé : un arceau de sécurité, des jauges de rallye et des sièges que l’on associe à la course plutôt qu’à une promenade sur un boulevard. Et c’est là toute la beauté de la chose : cette voiture est réellement utilisée. Vous pouvez le voir dans les transformations et les détails, comme de petites traces d’une existence vivante.

Lancia 037 – Le Groupe B à l’état pur
Il est toujours impressionnant de voir un monstre de la classe Groupe B. Mais ici, la Lancia 037 est presque impuissante, presque entièrement démantelée. Ici, cependant, la Lancia 037 est presque impuissante, dans un état de démantèlement presque complet. Cela dit, cette voiture fait partie des icônes absolues de la classe Groupe B.

C’est une voiture que l’on ne voit normalement que derrière des barricades ou dans des livres, c’est-à-dire à distance et en toute sécurité. La Lancia 037 avait un châssis tubulaire et une carrosserie légère de Pininfarina, construite à partir de panneaux en plastique. Les portes avant et arrière pouvaient s’ouvrir complètement pour permettre un entretien rapide lors des rallyes. Elle est animée par un quatre cylindres de 2,0 litres à compresseur mécanique, qui délivre 239 kW (325 ch). Son faible poids (environ 960 kg) et sa direction directe en faisaient un maître sur différentes surfaces.

Maturo est connu pour son expertise et sa conservation des anciennes technologies de rallye, et la 037 montre parfaitement à quel point cela va loin. La nature morte raconte sa propre histoire et chaque pièce attend son tour pour s’assembler à nouveau dans une voiture qui, une fois de plus, se lèvera et maîtrisera les différentes surfaces.

Plus qu’un atelier
Ce qui distingue Maturo Cars, c’est qu’il ne s’agit pas d’un endroit où les voitures sont préparées pour une vie stationnaire. Ici, on redonne aux icônes leur potentiel, mais avec un scoop en plus. Et tout cela se passe dans un bâtiment apparemment discret. Mais une fois à l’intérieur, vous le voyez immédiatement : il ne s’agit pas d’un simple bricolage. C’est ici que l’histoire de l’automobile reprend vie.
